En France, un cambriolage se produit toutes les 90 secondes, ce qui représente 985 cambriolages par jour. Ainsi, 1 français sur 10 risques de se faire cambrioler sur les six prochaines années. Ces statistiques nous prouvent qu’il est nécessaire de se renseigner sur les différentes mesures de sécurité et sur la façon de réagir à la suite d’un cambriolage.
Alertez la police ou la gendarmerie
La première chose à faire lorsque vous avez été victime d’un cambriolage est d’avertir la police. Une plainte doit être déposée au commissariat dans un délai maximum de 48 heures. Il est important de garder au moins deux copies de votre dépôt de plainte : l’une à envoyer à votre assureur, l’autre à expédier à l’assureur de votre propriétaire si vous êtes locataire (en cas de vandalisme sur des biens immobiliers, en plus du vol).
Informez votre assureur
Que devez-vous fournir à votre assureur et dans quel délai ?
Vous devez déclarer le vol ou la tentative de vol à votre assureur dans les deux jours ouvrés. Il faut réagir rapidement auprès de votre assurance car en cas de retard l’assureur peut prouver que cela lui a causé préjudice et refuser la garantie.
Dans un premier temps, appelez votre assureur pour lui indiquer votre numéro de contrat, vos coordonnées, celles des éventuels témoins ou autres victimes d’un cambriolage et la date à laquelle vous avez découvert le vol. Puis adressez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception, ainsi qu’une copie du dépôt de plainte et une liste des objets volés et endommagés.
Dans quels cas votre assureur peut refuser de vous indemniser ?
L’assuré doit pouvoir prouver l’effraction pour être indemnisé. Ainsi, la disparition inexpliquée d’un bien ne peut pas être couverte. Votre assureur peut refuser de vous indemniser si vos moyens de protection ne sont pas assez modernes et efficaces. Il faut donc veiller à la mise aux normes des différents moyens de sécurité (serrure à trois points, épaisseur des fenêtres, …). Il peut également refuser de vous aider en cas de manque de vigilance ou de précaution (non-fermeture des volets lors d’une absence de plus de 24 heures…).
Certaines exclusions sont moins connues. Par exemple, l’indemnisation ne peut avoir lieu si le cambriolage est commis par un membre de la même famille ou par une personne ayant accès au domicile comme la baby-sitter. Les vols commis dans certaines pièces de la maison (cave, jardin, …) peuvent également être exclus de la garantie.
À la suite d’un cambriolage, vos portes et vos fenêtres sont abîmées voire irrécupérables. Il est donc important de prendre des mesures afin d’éviter un second cambriolage. Cependant, avant toute réparation, il faut demander l’accord de votre assureur car vous risquez de faire disparaitre des preuves d’effraction.
Après avoir prévenu votre assureur, vous pouvez prendre contact avec un artisan pour qu’il effectue les réparations dans les plus brefs délais. Pensez à conserver les factures et les pièces remplacées.
Dressez une liste des objets
volés et endommagés
Après votre cambriolage, vous devez dresser un état estimatif de vos pertes. Cela permet d’évaluer le montant des dommages subis et de recenser les objets disparus avec leur année d’achat et leur valeur.
Il est également nécessaire de rassembler les justificatifs en votre possession :
- Les factures d’achat numérotées et datées (avec mention de l’identité de l’acheteur, la description des objets, leur prix et la date de paiement).
- Les bons de garantie et certificats d’authenticité (avec mention des caractéristiques des objets, de l’identité de l’acheteur et de la date de vente).
- Les photographies d’objets de valeur ou des biens
- Les factures de réparation, restauration ou entretien
- Les relevés de carte de paiement
- Les actes notariés (contrat de mariage, testament, donation, …)
- Les expertises d’objets
Cette liste doit être envoyée à votre assureur pour qu’il vous indemnise en fonction de votre contrat et des éventuelles franchises.
Remboursement et indemnisation
En ce qui concerne le remboursement, le montant dépend entièrement du contrat d’assurance auquel vous avez souscrit.
Quant à votre indemnisation, le mobilier courant se trouvant dans les lieux assurés est entièrement couvert.